Nouvelle saison, nouveau chemin, autres émotions. Premier atelier d'Octobre


Le grand poète argentin Juan Gelman, qui a dansé le tango a rappelé ce que disait Borgès :
«le tango ! Es una caminata...», afin de stigmatiser les acrobaties contemporaines qui -dit-il- sont du « tan-can » (faisant un mot valise avec notre cancan national). Una caminata, avec ses variations multiples.
Le danseur débutant passe son temps à se dire : "après cette figure, quelle autre figure enchaîner ?" Une figure toujours plus ou moins contrariée par les obstacles dans le bal.
Mais le danseur novice serait moins mal à l'aise si au lieu de voir son parcours autour du bal comme une série de figures péniblement raccordées les unes aux autres, il le voyait au contraire comme une marche tranquille (ce qui ne veut pas dire molle) agrémentée de quelques variations.
Un prestigieux professeur "Carlitos Espinoza" qui disait avoir été très bien formé par de grands maîtres à Buenos-Aires a commencé son apprentissage en ne faisant que marcher pendant deux ans.



Il reste évidemment une différence entre ne faire que marcher quand on a appris toutes sortes de figures, quand on sait qu’on pourrait les proposer à sa danseuse, et le fait de marcher parce qu’on ne peut rien faire d’autre. Du reste, les professeurs qui multiplient les figures dans leurs cours se justifient
en disant que si on ne propose pas aux élèves de nouvelles figures, ils cessent leur apprentissage, ils ont l’impression de ne rien apprendre. Il est sans doute vrai qu’il faut une motivation particulière de l’élève et le prestige du professeur pour qu’il soit accepté de ne rien pratiquer d’autre pendant des mois...


Elle est un suspens de la marche qui prépare sa reprise. Elle est le moyen de reprendre la marche après sa variation.

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On s'imprègne avec l'ancrage dans le sol, on dissocie et on marche... |
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On marche tout en gardant l'espace dans le bal avec les autres ! |
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